MARIAGE MUSULMAN EN SUISSE
La population étrangère représente 21,9 % de la population de la Suisse, l’un des taux les plus élevés d’Europe38. Dans un rapport de 2007, Doudou Diène, le Rapporteur spécial de l'ONU sur les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance qui y est associée, a constaté une dynamique raciste et xénophobe en Suisse. Selon ce document, les étrangers européens du sud-est ainsi que les extra-européens seraient les plus touchés39. Le Conseil fédéral a pris note du rapport et a déclaré « qu’on ne peut pas, à partir de cas particuliers, tirer des conclusions générales quant à l’existence « d’une dynamique de racisme et de xénophobie en Suisse » comme le dit le rapport de l’ONU40 ». Une étude conduite en 2006 par l’Université de Genève avec le soutien du FNS a toutefois révélé que plus de 50 % des personnes interrogées ont des idées xénophobes41. Même si 90 % n'approuvent pas l'extrémisme de droite, 77 % voudraient que les étrangers soient mieux intégrés et 55 % voudraient une naturalisation facilitée. Il faut également noter que dans certains cantons, le droit de vote est accordé aux étrangers. La disposition constitutionnelle leur donne parfois même le droit d’éligibilité.
Selon le recensement fédéral de la population 2000, la religion la plus répandue du pays serait le catholicisme, avec presque 42 %37 de la population. La deuxième religion serait l'Église évangélique réformée, avec 33 %37 de la population. Généralement, les cantons se réclament de l'une des deux confessions. L'islam serait la troisième religion avec 4.26 %37 de la population, 0.25 % de la population appartiennent aux communautés juives. La proportion des habitants se déclarant sans religion serait de 11 %37.