MARIAGE MUSULMAN
Les prescriptions du Coran ont alors rééquilibré les rapports hommes-femmes, en accordant notamment à la femme mariée une personnalité juridique distincte et séparée, et la dotant d'un patrimoine propre qu'elle est libre d'administrer (il n'y a pas de communauté de biens, mêmes meubles, dans le mariage musulman) 3.
Le Coran fixe des normes sur le mariage pour protéger la femme de toutes les « perversions » antérieures, notamment en interdisant certains mariages4 consanguins ou non; il s'oppose à la prostitution5; rend obligatoire la dot qui entre dans le patrimoine personnel de la femme (dans la période préislamique, la dot était attribué aux parents 6), recommande le douaire4; reconnait la polygamie, toutefois limitée à quatre épouses; mais donne un statut différent à l'homme7, par exemple pour le divorce. Enfin, l'héritage, influencé par le régime patriarcal, favorise les proches masculins sur les proches féminins, tout en répondant à des règles complexes (Voir Droit musulman des successions).
La femme est libre de travailler et peut utiliser son pécule comme bon lui semble; son mari n'a aucun droit sur son patrimoine personnel. La femme peut, par contre, exiger du mari qu'il subvienne à l'entretien du ménage. Quelle que soit la fortune de la femme, ces charges reposent sur le mari. Seul le rite malékite prévoit une exception à cette règle, interdisant la femme de donner à autrui plus d'un tiers de ses biens sans l'autorisation de son mari .
L'homme a six obligations principales envers son épouse :
devoir de cohabitation,
devoir conjugal,
partage des nuits (en cas de polygamie, le maximum étant de quatre femmes),
devoir d'entretien (nafaka),
abstention de tous sévices,
maintien des relations de l'épouse avec sa famille.
La femme a cinq obligations:
obéissance envers son mari,
habitation au domicile conjugal,
fidélité ,
Soins du ménage,
Autorisation maritale pour disposer par contrat.